lundi 5 décembre 2011

Le cor

Instrument souvent trop méconnu du grand public, le cor est toutefois omni-présent dans toutes les formations orchestrales (orchestre symphonique, harmonie, musique de chambre,...) et dans tous les genres (concerti, opéras, symphonies, musiques de film,...).

Le cor moderne, tel que nous le connaissons et le pratiquons, est en fait l'aboutissement d'une longue ligné d'instruments qui puise ses origines dans les coquillages, conques et autres cornes dans lesquels nos ancêtres soufflaient ou faisaient vibrer leurs lèvres afin de créer un son qui servait de moyen de communication.

Par la suite la facture de ces instruments primitifs n'a cessé d'évoluer. A partir du XXème siècle avant J-C, le bois, la terre-cuite puis le bronze ont remplacé les cornes d'animaux. A cette époque le cor commence a être un instrument destiné à la guerre (défilé, appel des troupes, etc..), à l'image du Luur (voir ci-contre) scandinave ou du Carnyx celte.


Au Moyen-âge, l'olifant fait son apparition, il était à la base façonné dans de l'ivoire et servait de moyen de communication. C'était également un grand signe de richesse. (voir ci-contre)
Le cor des Alpes naît à cette époque également et il a, depuis, quasiment conservé sa forme d'origine; un long tube de bois de 3 ou 4 mètres de long, utilisé à l'origine pour communiquer entres les montagnes.

Durant la première moitié du XVIIème siècle, notre instrument prend sa forme caractéristique du tube de métal enroulé sur lui-même avec le pavillon à l'extrémité. Voué à accompagner les chasses, c'est pour les figurer que le cor fait ses premières apparitions dans l'opéra, avec Cavalli en 1639 et Lully en 1664 dans la La Princesse d'Elide.



Au XVIIIème siècle le cor prend réellement son essor, des tons (tuyaux mobiles enroulés sur eux-même de tailles différentes) de rechange sont inventés pour changer la tonalité de l'instrument et ainsi pouvoir l'insérer dans l'orchestre. Ce qui fut fait avec Jean-Pierre Guignon dans sa Symphonies pour 2 cors de chasses par exemple.
Cependant le nombre de notes que peut produire l'instrument reste limité, jusqu'à ce qu'un corniste allemand de renom, Hampel découvrit qu'en bouchant le pavillon à l'aide de sa main droite la hauteur du son était modifié. Ainsi en alternant les notes "bouchées" et les notes "ouvertes" on obtient toutes les notes de la gamme. Aujourd'hui nous appelons cet instrument, associé à cette la technique; le cor naturel successeur du cor de chasse.

C'est au XIXème siècle que va apparaître la dernière grande évolution du cor : le cor à piston.
D'abord au nombre de deux en 1813 grâce à Stolzel et Bluhmel, ils seront par la suite trois.
Signalons qu'à cette époque :
  • Le premier piston baisse le son d'un ton,
  • Le second baisse le son d'un demi-ton
  • Le troisième d'un ton et demi
Depuis les palettes ont remplacé les pistons mais la technique est globalement restée la même afin d'aboutir à l'instrument que nous connaissons aujourd'hui : le cor d'harmonie. Fruit d'une évolution répartie sur des siècles comme vous avez pu le constater.






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